Toujours les mêmes méthodes de barbares n'en déplaise aux soutiens "de la paix" à tout prix.

Les enlèvements d’enfants ukrainiens par la Russie
depuis février 2022

état des lieux et analyses


Contexte et ampleur du phénomène


Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, la Russie est accusée par l’Ukraine, de nombreuses ONG, et des institutions internationales, d’enlèvements massifs et de déportations d’enfants ukrainiens depuis les territoires occupés vers la Russie ou des zones sous contrôle russe[1][6][8]. Ces actes sont qualifiés de transferts forcés, d’adoptions illégales et de tentatives de russification, et pourraient constituer des crimes de guerre, voire des actes de génocide selon le droit international[1][4].



Les chiffres varient selon les sources, reflétant la difficulté d’obtenir des données précises dans un contexte de guerre :

- Début avril 2023, le portail officiel ukrainien « Children of War » recensait 19 500 enfants déportés et identifiés nominativement[8].

- Des sources ukrainiennes avancent jusqu’à 240 000 enfants transférés de force en Russie[8].

- Les autorités russes revendiquent le transfert de 740 000 enfants ukrainiens, avec ou sans leurs parents, en Russie depuis le début du conflit[8].

- Des ONG et des enquêtes indépendantes ont pu documenter des cas précis, comme le transfert de 314 enfants identifiés, principalement issus des oblasts de Donetsk et de Louhansk, vers 21 régions différentes de la Fédération de Russie[3].


Méthodes et justifications avancées


La Russie présente ces transferts comme des « évacuations humanitaires » ou des mesures de protection pour des enfants prétendument orphelins ou sans protection parentale[1][8]. Cependant, de nombreux témoignages et rapports montrent que ces enfants, parfois séparés de force de leurs familles, sont envoyés dans des camps, des foyers ou placés en adoption accélérée auprès de familles russes, souvent avec changement d’état civil (noms, prénoms, date et lieu de naissance)[1][2].


Un décret signé par Vladimir Poutine le 30 mai 2022 a simplifié l’acquisition de la nationalité russe pour ces enfants, facilitant ainsi leur adoption et leur intégration dans la société russe[1][8]. Des psychologues et professionnels de santé sont parfois mobilisés pour légitimer ces transferts, présentés comme « médicalement nécessaires »[1].


Conséquences et réactions internationales


Les conséquences humaines sont dramatiques : de nombreux enfants sont privés de leur identité, séparés de leurs proches, et subissent une tentative de rééducation culturelle et linguistique. L’ONU, la Cour pénale internationale (CPI), l’Union européenne et plusieurs gouvernements occidentaux ont condamné ces pratiques, les qualifiant de crimes de guerre et exigeant le retour des enfants[1][3][4][5].


L’Ukraine a mis en place des dispositifs pour identifier et tenter de rapatrier les enfants enlevés, mais les résultats restent limités face à l’opacité russe et à la complexité des situations. Sur près de 20 000 cas identifiés, seuls 1 200 enfants auraient pu être rapatriés à ce jour[1].


Conclusions


- Les enlèvements et déportations d’enfants ukrainiens par la Russie depuis février 2022 constituent un phénomène massif, organisé et systématique, documenté par des preuves convergentes et reconnu comme un crime grave par la communauté internationale[1][4][8].

- Derrière la rhétorique humanitaire avancée par Moscou, il s’agit d’une politique visant à priver l’Ukraine d’une partie de sa jeune génération, à briser les liens familiaux et culturels, et à assimiler ces enfants à la société russe.

- Le retour des enfants demeure extrêmement difficile, en raison du refus de coopération de la Russie et de la volonté manifeste d’effacer leur identité ukrainienne[2][3].

- Ce dossier est au cœur des accusations portées contre la Russie devant la justice internationale, et il continuera de peser lourdement sur les relations russo-ukrainiennes et sur l’image de la Russie dans le monde.


En somme, la déportation d’enfants ukrainiens par la Russie s’inscrit dans une stratégie de guerre visant à affaiblir durablement la société ukrainienne, à travers une violation massive des droits de l’enfant et du droit international[1][4][8].


Sources

[1] Déportation d'enfants ukrainiens lors de l'invasion russe de l'Ukraine https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9portation_d'enfants_ukrainiens_lors_de_l'invasion_russe_de_l'Ukraine

[2] Guerre contre les enfants : comment la Russie vole des générations ... https://fr.euronews.com/my-europe/2024/12/27/guerre-contre-les-enfants-comment-la-russie-vole-des-generations-dukrainiens

[3] Après plus de 1 000 jours de conflit et alors qu'un nouvel hiver arrive ... https://press.un.org/fr/2024/cs15922.doc.htm

[4] La justice ne se négocie pas - Human Rights Watch https://www.hrw.org/fr/news/2025/02/24/la-justice-ne-se-negocie-pas

[5] Proposition de résolution, n° 1014 - Assemblée nationale https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b1014_proposition-resolution-europeenne

[6] Enlèvements d'enfants ukrainiens : des liens avec la Biélorussie ... https://www.euractiv.fr/section/international/news/enlevements-denfants-ukrainiens-des-liens-avec-la-bielorussie-reveles/

[7] Action Inside Out: Faire la lumière sur les enfants ukrainiens ... https://www.insideoutproject.net/fr/news/inside-out-shedding-light-on-the-kidnapped-ukrainian-children-by-russia

[8] RAPPORT - Sénat https://www.senat.fr/rap/l22-502/l22-5021.pdf