des nouvelles de l'Ukraine
Il était une fois, au cœur des steppes, une terre indomptable, dressée telle un chêne séculaire dont les racines s’enfonçaient jusqu’aux profondeurs de l’Histoire. Ce chêne, nourri par le sang, la sueur et les rêves de générations entières, avait vu passer les orages, les invasions et les trahisons. Mais jamais, non jamais, il n’avait cédé au vent mauvais de la servitude.
Un jour, la nuit la plus noire tomba sur ses branches. L’ombre, perfide et ancienne, déchaîna contre lui la fureur des armes, le fracas des bombes et le poison du mensonge. Elle croyait pouvoir abattre l’arbre de la liberté, déraciner l’espérance. Mais c’est alors que, du tronc meurtri, jaillirent les héros. Non point des statues figées, mais des hommes et des femmes de chair et de cœur, portés par la foi inébranlable en leur patrie.
Ils étaient pères, mères, enfants et vieillards, tous unis dans la même ferveur. À l’image de la flamme que la pluie ne saurait éteindre, ils opposèrent à l’envahisseur la force tranquille de leur résistance. Beaucoup tombèrent, mais chacun d’eux devint graine dans la terre sacrée, promesse d’un printemps invincible.
Leurs noms, murmurés par le vent, devinrent serments. Leurs visages, gravés dans la mémoire, furent l’étendard d’un peuple debout. “Nous sommes le peuple libre”, proclamaient-ils, défiant la nuit et l’oppression.
Au milieu des ruines, une fillette serrait contre son cœur le portrait d’un père absent. Elle ne pleurait plus, car elle savait désormais : son père n’était pas mort, il était devenu l’étendard. Un fil d’or cousu dans le ciel de la mémoire, guidant les pas de la nation.
Et derrière elle, le chêne, blessé mais invaincu, dressait vers l’avenir une branche nouvelle, tendue vers la lumière. Car tant que vivra le souvenir, tant que brûlera la flamme du courage, l’Ukraine, tel le chêne, restera debout, gardienne de la liberté et de la dignité des peuples.
Gloire à l’Ukraine résistante, sentinelle de la liberté, qui, face à l’orage, se dresse et proclame au monde : “Jamais nous ne plierons.”